Le prieuré de Cassan

Matthieu Rondinet

Sur la route reliant Roujan et Gabian, non loin de Pézenas, l’ancien prieuré de Cassan dresse son impressionnante façade de plus de soixante mètres de longueur. Elle est le fruit d’un ambitieux programme de reconstruction – consistant en la rénovation totale des lieux réguliers et la modernisation de l’église romane – engagé par les Génovéfains dans la seconde moitié du xviii^e siècle. Ces religieux réformés, qui avaient pris possession de cet antique établissement en 1660, associaient ainsi restauration spirituelle et matérielle.

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L’anamorphose murale de la Trinité-des-Monts à Rome ou l’invisible intelligible

Florence Terki

Dans l’histoire de la représentation picturale, l’anamorphose intrigue par ses déformations. Jeu savant, « curieux » et quelquefois d’une véritable élégance, s’amusant à contourner les règles de la géométrie, elle invite au questionnement et à la réflexion.

Au couvent des Minimes de la Trinité-des-Monts à Rome, le Père Emmanuel Maignan réalisa en 1642 une immense représentation de Saint-François de Paule.

Véritable prouesse technique exécutée sur près de 20 mètres de long, cette fresque expose tout à la fois le portrait du Saint fondateur de l’ordre et un vaste paysage de Calabre parsemé de petites saynètes bucoliques. Admirée en son temps pour une hardiesse, beaucoup plus que pour ses qualités picturales, cette peinture murale est demeurée pendant longtemps un véritable sujet d’étude. La personnalité du père Emmanuel Maignan, savant, mathématicien et homme de lettres empêche de réduire cette composition à sa seule prouesse géométrique. Fruit d’une réflexion sur la perspective et les lois de l’optique, l’anamorphose a longtemps été comprise comme une sorte d’exercice grandeur nature des conceptions du religieux.

En effet, au-delà de cet exercice de style, elle interroge toute sa pensée de la représentation au xviii^e siècle et permet de cheminer au cœur des réflexions « curieuses » du temps.

À la fois étude monographique sur un homme et son œuvre, l’ouvrage de Florence Terki présente toute une histoire de la peinture anamorphotique, des curiosités optiques et de ce que l’on nommait alors les « perspectives curieuses ». Il permet de situer l’œuvre de la Trinité-des-Monts dans un milieu intellectuel international d’une incroyable vigueur.

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Architecture à Montagnac, sous l’ancien régime

Thierry Verdier

Modeste village de la Vallée de l’Hérault, Montagnac possède encore un patrimoine bâti original. Centre économique et religieux de premier plan sous l’Ancien Régime, il conserve toujours l’expression architecturale de son passé prestigieux.

À travers l’étude des hommes et des constructions qui façonnèrent l’image de ce village, Architecture à Montagnac se veut la présentation des manières de faire propres à l’ancien Languedoc. Loin des capitales et des architectures fastueuses, cette petite cité nous permet d’orienter nos regards sur l’ordinaire des architectures d’hier. Énonçant une sorte de patois de l’architecture, encore assez peu étudié, cette étude donne un aperçu de ces constructions vernaculaires qui, aujourd’hui, forment notre quotidien.

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