ÉQUIPE
Conseil de l’unité de recherche
Directrice : Élodie Nourrigat, architecte, docteur en architecture, professeur TPCAU ENSAM
Membres du conseil : Florence Sarano, maître de conférences TPCAU ENSA Marseille, Laurent Duport, maître de conférences TPCAU ENSAM, Jacques Brion, architecte, Professeur TPCAU ENSAM.

NOURRIGAT Élodie
Architecte DPLG, Professeur TPCAU à l’école Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier et titulaire depuis 2004. Elle préside la commission des Relations Internationales de l’ENSAM. En 2000 elle fonde son agence d’architecture à Montpellier avec Jacques Brion. En 2011 elle obtient un Doctorat en Architecture et prépare actuellement une HDR.
Ses recherches interrogent l’impact du numérique sur la conception, production et aujourd’hui gestion des projets. Car l’avènement des nouvelles technologies et plus spécifiquement du numérique opère une accélération de l’évolution des conditions de production de la ville et de l’architecture. Des dispositifs disruptifs, acteurs inattendus apparaissent et interrogent les processus de conception et de gouvernance de la ville d’aujourd’hui mais aussi de demain.
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Nourrigat Elodie, est architecte DPLG, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM), elle a obtenu en 2002 un Master en Philosophie de l’Université de Lyon III, et en 2011 un Doctorat en Architecture à l’ENSA de Paris La Villette et de l’Université Paris 8. Depuis 2004, elle est titulaire à l’ENSAM et obtient un poste de professeur en 2016. En 2017 elle est nommée Chevalier dans l’ordre des Art et des Lettres. Elle crée avec Jacques Brion leur agence d’architecture en 2000 à Montpellier. En 2013, elle fut nominée au Prix de la Femme Architecte porté par l’association ARVA le Ministère de la Culture, l’Ordre des Architectes. Ses travaux de recherche lui ont permis de résider en 2001 à Kyoto au Japon, grâce à l’obtention de la Villa Kujoyama, résidence française à l’étranger de l’Institut Français au Japon. Elodie Nourrigat a obtenu en 2012 La Chaire d’enseignement Brown Froman au College of Design de l’Université du Kentucky ainsi qu’un poste de professeur invité à l’Université Laval au Québec en 2013. Enfin en 2015, un poste de visiting pour le semestre d’automne à l’université de Syracuse au Etat-Unis. Engagée dans la recherche elle prépare actuellement une HDR.
Sujet de recherche
Concevoir, produire, gérer à l’ère du numérique.
Rôle et place de l’architecte dans la société de demain.
Les conditions de production de la ville et de l’architecture évoluent comme pour toute autre disciple avec le temps. Néanmoins l’avènement des nouvelles technologies et plus spécifiquement du numérique opère une accélération du processus. Des dispositifs disruptifs, acteurs inattendues apparaissent et interrogent les processus de conception et de gouvernance de la ville d’aujourd’hui mais aussi de demain. Gestion de la ville par les données numériques, dispositifs participatifs, collecte du « bottom-up », privatisation de la gestion de la ville par les grands groupes (IBM SISCO…). Dernièrement l’annonce du partenariat entre Sidewalk Labs, filiale d’Alphabet et la ville de Toronto pour la reconversion d’une friche portuaire de 5 hectares baptisée Quayside, en est une parfaite illustration. Ainsi dans ce dispositif où selon une étude de l’université de Oxford[1] en 2013 qui a analysé 702 type d’emplois aux Etats Unis, 47% ont un risque élevé d’être affectés et 19% ont un risque moyen d’être affectés, en conclusion ils indiquent que 66% des emplois pourraient disparaître dans les 20 ans qui viennent. Même si ce rapport est contesté par l’OCDE qui le ramène à 9% nous ne pouvons pas nier un impact majeur du numérique sur la société. De fait la constitution et gestion de la ville en est impactée. Il est donc nécessaire de s’interroger sur le rôle de l’architecte dans cette nouvelle sphère. Mon parcours, mes recherches et enseignements m’ont permis de poser des jalons sur ce questionnement et c’est dans cette continuité au jour d’un axe contextuel que je souhaiterai pouvoir mener des recherches à venir et également proposer des sujets de recherche à de futurs doctorants.
[1] « Le futur de l’emploi : quel degré d’automatisation sont susceptibles d’atteindre les professions ? » l’étude a été dirigée par Carl Benedikt Frey et Michael Osborne, deux Professeurs d’Oxford qui étudient les impacts de la technologie sur notre futur d’un point de vue économique et social.

SARANO Florence
Architecte DPLG, maître de conférences titulaire TPCAU à l’ENSA-Marseille. (Co-Directrice du Domaine d’études « soutenabilité et hospitalité», et depuis 2018, élue Présidente du CFVE et CPS). Titulaire d’un DEA en histoire de l’art (Paris X – La Sorbonne) et d’un DESS d’urbanisme et d’aménagement du territoire (l’IUAR d’Aix-en-Provence), elle a reçue la bourse Lavoisier du Ministère des affaires étrangères pour un post-master à l’Ecole d’architecture de l’université de Columbia à New-York où, à la suite, elle a commencé ses activités d’enseignante. Commissaire d’expositions et scénographe, elle a été responsable pendant 12 ans des expositions d’architecture à la Villa Noailles. Auteur des différents catalogues reliés aux expositions (architectures pour l’avenir, 2014), (9 propositions pour habiter, 2012), elle a également participé à diverses publications sous l’égide du Ministère de la culture (architectures contemporaines et monuments historiques 1985-2000), et plusieurs revues d’architecture, (archi créée, architecture d’aujourd’hui,Parpaing.). Elle est également chercheure-correspondante Centre Norbert Elias de EHESS (UMR 8562).
Ses recherches interrogent les pédagogies des écoles d’architecture reliant productions de connaissances et processus de projets avec notamment les ateliers hors les murs et leurs relations singulières au territoire dans le sens de la bio-région urbaine de A. Magnaghi. La comparaison des modalités pédagogiques examine ainsi les évolutions des rôles des architectes, et de leurs démarches, leurs outils, leurs modalités d’évaluation et finalement leur place dans la transition sociétale. Pour cela les territoires choisis sont des Parcs nationaux et des Parcs naturels régionaux souvent proches de métropoles qui sont abordés notamment par un travail sur la notion d’hospitalité. Les travaux de l’atelier de master ont été exposés au pavillon français à la biennale d’architecture de Venise 2016, et un partenariat a été mis en place avec les territorialistes de l’école d’architecture de Florence en Italie.
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Florence Sarano est architecte et maitre de conférences titulaire à l’école nationale supérieure d’architecture de Marseille (ENSAM) où elle est Co-Directrice du Domaine d’études « soutenabilité et hospitalité». Responsable d’un studio de projet en master 1 et 2, elle enseigne également la théorie en 1ère et en 5e année. Diplômée en histoire de l’art à la Sorbonne et en urbanisme et aménagement du territoire à l’IAR d’Aix-en-Provence, elle a reçu la bourse Lavoisier du Ministère des affaires étrangères pour un post-master à l’Ecole d’architecture de l’université de Columbia à New-York où, à la suite, elle a commencé ses activités d’enseignante. Les travaux de l’atelier de master ont été exposés au pavillon français à la biennale d’architecture de Venise 2016. Commissaire d’expositions et scénographe, elle a été responsable pendant 12 ans des expositions d’architecture à la Villa Noailles. Auteur des différents catalogues reliés aux expositions (architectures pour l’avenir, 2014), (9 propositions pour habiter, 2012), elle a également participé à diverses publications sous l’égide du Ministère de la culture (Architectures contemporaines et Monuments historiques 1985-2000), et plusieurs revues d’architecture, (Parpaing, archi créée, architecture d’aujourd’hui).
Sujet de recherche
Transitions et conception des espaces communs
Le travail s’articule autour de deux axes :
1- la participation des écoles d’architecture aux débats sur la transition à travers notamment les ateliers de projets hors les murs : Concerne plus précisément les pédagogies qui ont des impacts, des effets, des répercussions, des retombées, des conséquences voire des influences hors des murs des écoles nationales supérieures d’architecture. L’importance accordée à l’enchainement de la démarche pédagogique et au choix des outils réinterroge les « outils classiques » de l’architecte. En développant notamment d’autres modalités pour comprendre le terrain comme un système complexe dans lequel vient s’inscrire la démarche de projet (inventaires documentés, relevés, entretiens, concertation, médiation…), ces pédagogies invitent à dépasser la seule « analyse classique » du contexte spatial.
Initiés par ces activités pédagogiques spécifiques, les propositions de partenariats peuvent répondre à des intentions divergentes, mais sont aussi le signe d’une demande qui ne semble pas toujours trouver d’interlocuteurs ailleurs. Les partenariats sur des thèmes décalés, des sujets délaissés, des territoires indéfinis sont aussi l’opportunité d’explorer et de proposer des rôles potentiels pour les architectes de demain, dans le contexte d’une profession qui recherche ses limites.
2- les projets singuliers qui sont issus de plusieurs acteurs et dont le programme se construit au fur et à mesure à l’exemple de friches industrielles. Quelles leçons peuvent être tirées de ces mécanismes singuliers de la fabrication de la ville en transition, en termes d’acteurs de mixités de programmes, de fabrication d’espaces publics, et peut-être de fabrication de nouveaux espaces communs pour une société en transition.

DUPORT Laurent
Architecte diplômé de l’ENSA de Paris-Belleville, lauréat de la bourse Electra et du Richard Morris Hunt Prize. Il est Maître de conférences TPCAU à l’ENSA de Montpellier, responsable du studio expérimental « Greffes Urbaines », du « Workshop Patrimoine Contemporain » et du « Mastère Spécialisé © Architecture et Patrimoine Contemporain ». Avec son agence, C+D architecture, il a réalisé le Lycée Pierre Mendès France à Montpellier, le Musée Médard à Lunel, le Musée de la Mer à Sète et actuellement, en association avec Annabelle Selldorf, la réhabilitation des bâtiments existants du Campus de la Fondation LUMA au Parc des Ateliers d’Arles.
De 1996 à 2001, Laurent Duport est architecte responsable des Maisons Jaoul de Le Corbusier. Depuis 2003 il participe régulièrement à des congrès et séminaires avec des articles et conférences sur Georges Candilis. En 2017, il est le commissaire et le scénographe de l’exposition “4 Grands Ensembles en Occitanie“. Ses recherches actuelles portent sur le patrimoine contemporain au prisme de la pratique, de l’enseignement et de la recherche.
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Duport Laurent est architecte DPLG, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, lauréat de la bourse Electra (1994) et du Richard Morris Hunt Prize (2014). Titulaire depuis 2002, il est maître de conférences à l’ENSAM depuis 2006 où il est responsable du studio expérimental « Greffes Urbaines », ainsi que du workshop « Patrimoine Contemporain ». En 1995, il crée son agence d’architecture avec Nicolas Crégut. De 1996 à 2001, il est architecte responsable des Maisons Jaoul de Le Corbusier. Depuis 2003, il a participé aux séminaires de recherche « Autour du CIAM IX de 1953 à Aix-en-Provence», « Le Team X, les bâtiments et les théories qui les ont fait naître», « Conservation Restauration de l’architecture du Mouvement Moderne » avec des articles sur l’architecte Georges Candilis. En 2015, il participe au Congrès ” LC 2015 50 ans après ” à Valencia et en 2017, il est le commissaire et le scénographe de l’exposition “4 Grands Ensembles en Occitanie“.
Sujet de recherche
Le travail de mémoire de doctorat se propose de mettre en perspective un parcours professionnel de près de 30 années et de l’articuler avec des travaux de recherche menés actuellement. A travers un corpus croisant réalisations, enseignements, travaux de recherches et expérimentations, l’objectif est d’expliciter, par le projet d’architecture, une attitude au regard du patrimoine. Reconnaitre, révéler les qualités d’un bâtiment ou d’une opération par une approche qui ne se contente pas d’être seulement historique mais qui s’appuie sur l’acquisition d’une culture du patrimoine tenant compte des contraintes et des potentialités nécessaires pour construire le cadre d’une création contemporaine à travers des projets réalisés, des recherches et le développement d’enseignements, tel est le dessein de ce travail de recherche.

BERROU Clotilde
Architecte DENSAIS, Maître de Conférence au sein de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier. Elle y enseigne depuis 2013. Elle est cofondatrice de l’agence BKCLUB Architectes. Elle a suivi une formation « Cinéma, et prises de vues », par le Festival urbain Images de Villes et obtenu un Master 2 Recherche en Urbanisme, (Institut d’Aménagement Régional d’Aix-en-Provence) avec pour terme de recherche l’utilisation de la vidéo dans la représentation du projet architectural et urbain.
Ses recherches actuelles, s’inscrivent dans la continuité par rapport à l’utilisation de nouveaux médias en architecture et font références au concept de « transmédia » initié par Henry Jenkins dans son ouvrage « Convergence Culture », en 2006, à la discipline architecturale. Une histoire transmédia se développe sur plusieurs supports média, chaque scénario apportant une contribution à l’ensemble du récit. Il y a basculement entre une narration passive et individuelle et la construction d’un récit collectif et actif.
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Berrou Clotilde est architecte DENSAIS, diplômée en 2002, de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries de Strasbourg, aujourd’hui INSA Strasbourg. En 2003, elle est lauréate de la mention au prix d’urbanisme cadet remis par l’Académie d’Architecture de Paris. Elle obtient en 2007 un Master 2 Recherche en Urbanisme, mention bien, de l’Institut d’Aménagement Régional d’Aix-en-Provence (I.A.R.), sous la direction de Daniel Pinson sociologue, sur le thème de l’utilisation de la vidéo en architecture. Elle complète son cursus par une formation en 2006 « Cinéma, Prises de vues et Valorisations de Projets » organisée par le Festival Images de Villes d’Aix-en-Provence, et des cours de montage cinématographique. Elle anime un cours sur vidéo et architecture en 2008 à l’INSA Strasbourg puis enseigne depuis 2013 à l’Ecole d’architecture de Montpellier, où elle occupe actuellement un poste de Maître de Conférences. En parallèle, elle a été en charge du projet de réhabilitation de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, pour ARM Architecture, SELARL Poitevin Reynaud entre 2007 et 2014, avant de fonder la structure BKCLUB Architectes.
Sujet de recherche
La vidéo en architecture
« C’est l’homme qui, se déplaçant dans l’édifice, le regardant sous des points de vue successifs, crée lui-même, pour ainsi dire, la quatrième dimension, et donne à l’espace sa réalité intégrale. »
Zévi, B., 1959, Apprendre à voir l’architecture, Ed. de Minuit
Avec l’avancée des techniques, les représentations architecturales et urbaines trouvent en la vidéo d’anticipation, à la croisée des disciplines informatiques, artistiques et cinématographiques, une nouvelle dynamique, dans une société dominée par l’image.
Elle est utilisée comme une interface, permettant le parcours dans l’espace simulé projeté, l’expérimentant, et selon le niveau d’interaction avec le récit, elle fragmente le bâtiment pour offrir une nouvelle vision de cette construction physique et sociale. Elle permet de réduire la distance psychique entre l’objet et le spectateur, lui offrant une autre vraisemblance.
De la même manière, que l’avènement d’un nouvel illusionnisme à la Renaissance est fortement lié à des montages de type narratif, c’est à dire plus à la construction d’une cohérence intellectuelle qu’à la copie d’un référent, nous pouvons prendre l’hypothèse que les vidéos d’anticipations du projet architectural et urbain en s’attachant davantage au récit support de découverte du bâti, qu’il soit un simple parcours ou une fiction complexe, reconstruisent et donnent à voir une cohérence plus qu’une réalité.
C’est à ce mélange entre sensation architecturale projetée et émotion que l’architecte – réalisateur en dépassant la continuité spatiale peut se livrer, livrant ainsi une nouvelle vision de l’espace.

BOSC Stéphane
Architecte DPLG (Montpellier, 1997), il a enseigné dans les écoles d’architecture de Montpellier (vacataire et maître-assistant associé, sur une période d’une dizaine d’années), de Paris-Malaquais (vacataire durant 3 ans) et Marseille-Luminy. Stéphane Bosc a également participé à différents ateliers et séminaires dans des universités en Espagne, Italie et Amérique du Sud (Mexique et Colombie).
Actuellement enseignant contractuel à l’école nationale supérieure d’architecture de Montpellier.
Il a une activité libérale depuis 2000, a créé avec Maxime ROUAUD, l’agence d’architecture et d’urbanisme BOSC & ROUAUD (2002/2010), puis depuis 2010, l’agence Stéphane BOSC Architecte à Montpellier, qui réalise des études et missions de maîtrise d’œuvre architecturale et urbaine.
Stéphane Bosc a obtenu en 2005, le Doctorat Européen d’Urbanisme et Aménagement du territoire de l’Université Polytechnique de Catalogne à Barcelone.
Dans le prolongement de sa thèse doctorale, les recherches qu’il a menées et auxquelles il a pu participer ont porté sur les processus contemporains de dispersion et d’étalement urbain. Elles analysent les modalités de production de ces formes urbaines et développent une réflexion prospective sur les outils, politiques et projets alternatifs à ces processus. Ces recherches ont fait l’objet de publications, notamment “The Explosion of the City” (Barcelone, 2004) et “Working with the Territory. Strategies for the new territorialities” (CREPUD-ACTAR Birkhaüser, 2012).
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Sujet de recherche
Thème développées par le laboratoire
Le Groupe de Recherche en Formation s’intéresse à la production contemporaine des formes architecturales et urbaines contextualisées et situées. …Dans un premier temps il s’agit bien d’évoquer des méthodes spécifiques en passant par la conception de projet comme lieu de la recherche, et la seconde relève de la production de connaissance rendue possible par le projet lui-même, qui n’est ni l’objet de recherche, ni sa finalité.
Le travail de recherche que j’ai réalisé à Barcelone et qui a abouti à une thèse doctorale1 avait pour objet l’étude des processus de croissance contemporains, qualifiés généralement d’”étalement urbain” ou de “dispersion”, ou bien encore de “città diffusa2”. L’analyse menée à différentes échelles portait sur les formes urbaines générées (tant à l’échelle de la commune, le village, qu’à celle de l’opération, le lotissement) et sur les modalités de sa production: outils, cadre réglementaires, processus, acteurs, pensée du projet…
Une des recherches à laquelle j’ai participé par la suite3 a eu pour objet, l’étude de stratégies de projet et d’action sur ces phénomènes de métropolisation des territoires, méditerranéens pour les 4 sites étudiés. La ligne de recherche que je souhaiterais poursuivre au sein du laboratoire s’inscrit en continuité avec les recherches réalisées et au croisement de mon activité professionnelle, dont une bonne partie est consacrée à ces questions mais à travers d’un cadre plus planificateur (type études urbaines, territoriales, PLU) ou opérationnelles (projets de renouvellement urbain, ZAC). Il s’agirait d’utiliser cette expérience, de recherche et d’activité professionnelle concrète, pour analyser les modalités de production contemporaine des formes, principalement à travers deux axes :
– La forme urbaine, à partir des opérations de ZAC ou de renouvellement urbain. Qu’est-ce qui produit la forme ? “position théorique” de l’architecte (cf Krier, Bofill, De Portzamparc à Montpellier), orientations de planification (type SCOT et/ou PLU), modèles économiques,
situation au sein de la ville…
– La forme architecturale, à partir des projets de logements réalisés au sein de ces opérations d’aménagement.
L’articulation entre ces deux échelles est un des enjeux essentiels de production de l’espace urbain et potentiellement de ses qualités, et constitue une question centrale du travail d’analyse. Montpellier, par son mode de croissance des 30 à 40 dernières années, représente un objet d’étude
intéressant, tant par l’importance de sa croissance que par la volonté de développer des ZAC, opérations d’aménagement ou quartiers avec une identité, une “image” spécifique. Ce travail de recherche interrogerait tant les modalités de production de la ville contemporaine que les éléments à partir desquels s’élabore le projet architectural et urbain. Ce travail pourrait être mené en collaboration avec des collectivités, telles que la Ville et la Métropole, et pourrait nourrir une réflexion sur les politiques menées.
D’autre part, la connaissance issue de ce travail constitue une matière intéressante pour l’enseignement du projet architectural et urbain dans le cadre du Master, notamment en S7 et S8.
1 “ La ville par paquets. Le développement des lotissements dans l’aire urbaine de Montpellier ou la fable du village ”. Directeur de thèse: X.EIZAGUIRRE. Barcelone, 2005.
2 Francesco INDOVINA. Venezia, 1999.
3 Travailler avec le territoire. Stratégies pour les nouvelles territorialités. C.LLOP, S.BOSC. CREPUD-MED & ACTAR. Barcelone, 2012.

BOURDEAU Axelle
Architecte DPLG, elle exerce en libéral à Montpellier depuis 2004 puis s’associe avec Pierre Soto architecte en 2011 et créent ensemble l’Atelier d’Architecture Axelle Bourdeau & Pierre Soto (sarl). En 2008, elle est lauréate avec Pierre Soto, au Concours d’Architecture Pierre Naturelle avec la Maison Communale des Associations de Cabrières (34), construite en pierre massive du Pont du Gard. Parallèlement, elle est enseignante contractuelle depuis 2004 : elle intervient dans le champs TPCAU à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, en studio de projets aussi bien en Licence qu’en Master, et collabore au Workshop Design de l’Ensam et notamment au Design Tour 2012 ou à la ZAT 2018 à Montpellier.
Sensibilisés à la question du handicap par Pierre Soto, associé, paraplégique à la suite d’un accident de la circulation, elle s’est naturellement spécialisée en accessibilité universelle et notamment, dans la défense des victimes d’accidents corporels auxquelles elle apporte une expertise et une assistance dans l’adaptation de leur logement.
Mais plus largement, elle s’intéresse à la qualité d’usage dans l’architecture, dans laquelle la prise en compte de l’usager et de ses particularités, est au cœur du projet architectural et urbain : environnement et qualité de vie, la Santé / Bien-Être comme leitmotiv de création architecturale, deviennent des axes privilégiés d’investigation, comme la réalisation de projet innovant dans la Santé avec, à titre d’exemple, la rénovation du Château de la Porte Neuve et de son parc, en Centre de Vacances et de Répit pour les adhérents handicapés de la MGEN et leur famille.
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Bourdeau Axelle est architecte DPLG, diplômée en 2004, de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM). Depuis 2004, elle est enseignante contractuelle à l’ENSA de Montpellier et intervient dans le champ TPCAU aussi bien en Licence qu’en Master. Parallèlement, elle exerce en libéral à Montpellier depuis 2004 puis s’associe avec Pierre Soto architecte en 2011 et ils créent l’Atelier d’Architecture Axelle Bourdeau & Pierre Soto (sarl). Ayant suivi l’enseignement de Gilles Perraudin sur l’utilisation de la pierre massive dans l’architecture contemporaine lors de son cursus à l’ENSA de Montpellier, c’est naturellement qu’elle s’oriente vers des projets utilisant ce matériau, et en 2008, devient lauréate avec Pierre Soto du Concours d’Architecture Pierre Naturelle avec la Maison Communale des Associations de Cabrières (34), construite en pierre massive du Pont du Gard. D’autre part, elle est sensibilisée à la question du handicap par Pierre Soto, son associé, et se spécialise en accessibilité universelle, notamment dans la défense des victimes d’accidents corporels auxquelles elle apporte une expertise et une assistance dans l’adaptation de leur logement, mais aussi avec la réalisation de projet innovant dans la Santé comme la rénovation du Château de la Porte Neuve et de son parc, en Centre de Vacances et de Répit pour les adhérents handicapés de la MGEN et leur famille.
Sujet de recherche : Doctorat à venir
Axe de recherche faisant l’objet d’un futur doctorat en architecture :
Architecture, Urbanité et Santé.
Comment l’architecture et l’urbanité contribuent-elles à créer des environnements de vie[1] favorables à la santé ?
L’architecture et l’urbanité interfèrent de manière intrinsèque sur la santé et le bien-être de leurs usagers, les conditions environnementales en sont des facteurs déterminants. Les environnements de vie qu’ils soient numériques, politiques, urbains, architecturaux ou sociaux, …, interagissent les uns avec les autres et contribuent à créer des « environnements de vie » favorables ou non à la santé, suivant des facteurs de production, de protection, de réparation de santé ou d’agression.5
La Santé est une notion complexe qui a beaucoup évolué. En 1946, l’OMS,[2] la définit comme « un état de complet bien-être à la fois physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Plus qu’un état, la santé est une ressource et un processus dynamique et global qui doit permettre à chaque individu « d’identifier et de réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s’y adapter… »[3]. Plus récemment en 2010, la déclaration d’Adélaïde propose d’intégrer la santé dans toutes les politiques publiques.
Le lien entre Architecture, Urbanité et Santé ne date pas d’hier. Au XIXème et au XXème siècle, architectes et urbanistes ont notamment contribué à vaincre les maladies comme le choléra et la tuberculose en assainissant les rues, les aqueducs ou les bâtiments. Or nous pourrions également remonter jusqu’à Hippocrate qui préconisait déjà en 400 avant JC, qu’avant de soigner, il fallait considérer le « milieu environnemental » (air, sol, saison, eau,…) dans lequel vivait les populations, évaluer son influence mais aussi étudier les modes de vie des habitants.[4]
La compréhension du mécanisme de production de notre cadre de vie est par conséquent essentielle.
Au XXIème siècle, un constat s’impose : plus des 3⁄4 de la population vit dans les villes, cela va changer considérablement l’approche de nos environnements et du développement urbain, mais aussi péri-urbain, péri-rural et rural. L’environnement bâti métropolitain caractérise notre comportement et influence notre santé. Nous percevons souvent l’environnement urbain comme un milieu hostile pour le vivant, source de bien des maux de la société. Cependant les environnements urbains et architecturaux contribuant au bien-être et à la qualité de vie résultent d’une lente évolution de nos villes vers de meilleures conditions de vie et de confort qui intègrent tout autant nos modes de vie que la qualité de nos environnements bâtis et paysagers. « Concevoir la ville idéale a toujours été un objectif des bâtisseurs, la nécessité d’y adjoindre l’hygiène, le bien-être, la qualité de vie a trouvé une réponse différente selon les époques, les modes de vie, les cultures, les lieux. »[5]
De même, il est reconnu que l’accès à des espaces verts a un net impact sur la santé. L’intégration de la végétation en milieu urbain n’est pas nouvelle, puisque c’est sous Napoléon III et le préfet Haussmann que Paris est réaménagé pour offrir un nouveau souffle à la ville. A cette époque, on introduisait déjà des arbres dans nos villes le long des grands boulevards, dans les parcs, et les squares pour améliorer la qualité de l’air, rafraichir les ilots de chaleur et octroyer du bien-être aux citadins. Paris est à l’origine de la ville moderne et végétalisée selon une organisation cohérente, hiérarchisée et systématique. A la même époque, c’est avec une certaine imprécision que la question de l’insalubrité des logements est abordée au plan légal, mais ce n’est que bien plus tard que la loi de 1850 sur l’insalubrité sera réformée par la loi de santé publique de 1902. L’actuelle prise de conscience de la transition climatique pousse un mouvement mondial à produire un urbanisme et une architecture qualifiés de ‘’durable et soutenable’’ respectueux de l’homme et de son environnement, et à concéder de plus en plus de place à la végétation en ville.
D’autre part, Santé et Architecture ne se rencontrent pas que dans les hôpitaux. Tout autant par leur conception que par la qualité des matériaux utilisés, les logements, les lieux de travail ou encore les lieux de loisirs ont un réel effet sur notre santé. Grâce à la qualité de leurs espaces et de leur lumière, les bâtiments influencent notre moral. Des expérimentations sur l’impact de l’architecture sur le bien-être de ses usagers sont en cours : ainsi, depuis 2015, l’entreprise Delos et la Mayo Clinic ont créé le laboratoire Well Living LabTM (ou le laboratoire du bien-être), dans la ville américaine de Rochester (Minnesota). L’idée est d’affiner la recherche sur les formes, volumes, objets, couleurs, surfaces et conditions écologiques, thermiques et sonores pour stimuler la santé et le bien-être dans les espaces intérieurs.[6] Désormais, il apparait évident que les questions de santé publique doivent être prises en compte dans la conception des bâtiments. « Au cours des dernières années, explique Avi Friedman[7], nous avons appris à concevoir des bâtiments écologiques. Il faut maintenant ajouter les saines habitudes de vie à nos préoccupations.»
Après les différentes réglementations autour du développement durable comme par exemple l’Agenda 21, la loi Accessibilité de 2005 et la loi de Décembre 2015 sur « l’adaptation de la société au vieillissement », la question de la santé s’impose chaque jour davantage tant aux maîtres d’œuvre qu’aux décideurs sans pour autant que les éléments conceptuels soient encore complètement acquis. Ces sujets doivent être aujourd’hui au cœur de la réflexion entre les professionnels de santé et les intervenants sur la ville et l’habitat. Cela pose nécessairement la question de la transdisciplinarité entre les professionnels de santé et de l’architecture et notamment, de trouver un langage commun.
L’axe de recherche s’inscrit dans une démarche prospective de l’urbanité pour une meilleure qualité de vie, l’architecture et l’urbanisme étant les révélateurs d’environnements de vie favorables à la santé et au bien-être. Promouvoir le bien-être physique et mental dans l’architecture constitue une approche innovante d’une nouvelle réflexion avec pour ligne de conduite quelques principes philosophiques : la sécurisation, la réduction des tensions, la motivation à l’action et la réalisation de l’être. Au travers d‘une approche positive de la santé, le propos sera de déterminer les caractéristiques d’une architecture ‘’régénérante et constructive’’, enjeu majeur de santé, procurant du bien-être et un sentiment de plénitude dans un environnement urbain de qualité.
[1] Concept créé par Catherine CECCHI et présenté lors du Congrès de la SFSP en septembre 2013 « Santé publique et environnements de vie, transport, mobilité, déplacements, aménagement de l’espace. »
[2] Charte de l’Organisation Mondiale de la Santé (1946)
[3] Charte d’Ottawa, 1986
[4] « Des airs, des eaux et des lieu x » , Traité- Hippocrate vers 460 – 370 av. J.-C.
[5] Catherine CECCHI, » Environnements de vie, territoires et aménagements urbains, Vers une gouvernance en faveur de la santé et du bien-être » Revue ADSP n° 103 juin 2018, p : 19-22
[6] Anthes, E. (2016). The Office Experiment, Can Science Build the Perfect Workspace? Nature, 537(7620), 294 pages
[7] Avi Friedman, architecte et professeur à l’École d’architecture de l’Université McGill (Canada)

COULON Jane
Architecte DPLG et Maitre de Conférence TPCAU à l’École d’Architecture de Montpellier (ENSAM), Antenne de la Réunion. Titulaire d’un D.E.A.(EHESS et ENSAPLV) « jardins, territoires et paysages » qu’elle a soutenu sur la thématique de « L’appropriation d’un micropaysage », elle prépare actuellement une thèse sur la thème de « La Ville qui marche, une ville résiliente ?».
Elle est aujourd’hui associée, au sein de son agence d’architecture Empreinte, à la Réunion. Elle initie des collaborations internationales et a participé à la création du réseau IONAS. Elle est membre du CA de l’ENSAM depuis 2015.
La recherche « La Ville qui marche, une ville résiliente ? » questionne l’entropie des villes, et cherche à savoir si le haut niveau d’imprédictibilité des tissus urbains est une des composantes de la ville durable.
C’est le concept de la ville qui se construit par sédimentation et qui agrège toutes ces composantes : sociale, économique, géographique, formelle, paysagère, culturelle, etc…. qui sera au centre de ce travail. La ville à pied serait peut être une ville plus « environnementale », cherchant à réduire à la fois un certain étalement urbain, mais aussi les infrastructures dispendieuses Serait-ce aussi une ville plus juste, plus démocratique, participative et de fait plus vertueuse. Le travail se nourrira de théorie mais aussi de pratique, au travers de ses actions pédagogiques et d’études de cas.
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La Ville qui marche, une ville résiliente ?
WALKable Cities : la ville qui se parcourt à pied est-elle l’avenir de la ville contemporaine, qui se meurt asphyxiée par les espaces dévolus aux déplacements pour véhicules.
La ville est accaparée par la présence des véhicules à 4 roues, et par toutes les infrastructures, minérales, qui les accompagnent. Comme Jeff Speck l’évoque dans « Walkable City: How Downtown Can Save America, One Step at a Time”, à chaque fois qu’une voie véhicule est ajoutée, c’est, non pas moins d’embouteillage mais au contraire, très rapidement plus de voiture et donc plus d’embouteillage….
Les espaces superficiels et bâtis réservés aux véhicules ne cessent de croitre. Cette problématique se retrouve dans plusieurs territoires au travers d’aménagements urbains et paysagers différents mais cohérents car le même objet voiture les a façonnés.
Ce travail cherchera à étudier la structure profonde et initiale des tracés viaires, à comprendre en quoi ces tracés issus d’une époque historique ou contemporaine ont influencé la manière de vivre la ville à pied.
La question de la morphologie des connexions, de la ville informelle qui peut être une forme urbaine durable, de la fractalité qui permet de mesurer la capacité de la ville à se régénérer, et à se reconstruire sur ses limites, de la ville frugale, de la décroissance et de son corollaire l’économie de subsistance, des espaces de la ville qui sont autant composés d’espaces urbains que d’espaces fissuraux et de non-lieux, sont autant de thématiques à développer…
Est-ce la densité qui crée de l’urbanité, est-ce le niveau de complexité organisée, avec des échelles successives et la morphologie fractale qui déterminent la vitalité du tissu urbain, et donc son haut niveau de résilience ?
Décoder la ville durable sous-entend l’idée que la ville durable est une ville résiliente. La ville résiliente n’est pas uniquement la ville qui accepte les risques et se construit avec ; c’est aussi le concept de la ville qui se construit par sédimentation et qui agrège toutes ces composantes.
Cette question de recherche « WALKable Cities » se déploie au travers de l’analyse des villes qui marchent.
Depuis quelques années apparaissent de multiples interrogations autour de ce qui est une inévitable mutation des sociétés, liée au développement des déplacements.
La ville contemporaine est une ville de déplacement, de la maison au travail, du travail aux loisirs, des lieux de consommations aux maisons…Des déplacements qui sont le plus souvent subis que vécus. Cet incessant ballet de mouvement questionne la place de l’humain au sein des villes.
Des études de cas, documentées, permettront de cerner la problématique, et d’en comprendre les invariants.
Hong Kong, ville ultra dense est la ville au monde ou les populations parcourent le plus de kilomètres à pied, en comparaison avec les grandes métropoles contemporaines, et cela, malgré un entrelacement précis et dense de dispositifs de mobilités urbaines.
Chandigarh, pensé par Le Corbusier, a une système très précis de réseau viaire, adapté à chaque usage.
La Réunion, territoire en mutation rapide, est aujourd’hui asphyxié par les déplacements.
Gold Coast, en Australie, et au travers d’un travail de recherche sur HHCTE, souffre de l’omniprésence du réseaux routier qui isole les habitants….
Singapore, Paris, Cape Town, New York…..
Le corpus de documents de références sera construit autour d’une approche entre théorie et pratique, et les questions, en filigrane, qui émergent pour le moment, sont les suivantes :
Les espaces en creux / franges urbaines / espaces intersticiels / Non lieux / Espaces fissuraux
Ville dynamique / ville fractale / la variété d’échelle / La métrique urbaine /Les mesures de la densité durable ?
Urbanisme fonctionnaliste / urbanisme environnementaliste / L’urbanité est-elle écologique ? / Résiliente ?
La ville résiliente est-elle une ville qui se parcourt à pied ? /La ville qui marche / connexions/ villes fractales versus villes modernes…
Cette exploration sur les villes qui marchent décrira les conditions de la ville de demain, afin qu’elle soit une ville pacifié, qui laisse la part belle à l’humain.

DAHBI Malek
Architecte, Maitre de Conférence à l’antenne – La Réunion – de l’école Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier. Membre de la CFVE à Montpellier et du conseil pédagogique de l’antenne. Il enseigne aussi l’architecture à l’école supérieure ingénierie de l’Océan Indien. Il collabore avec le CAUE 974 à la diffusion de projets engagés dans la voie du développement durable. Parallèlement, il pratique son métier de concepteur au sein de l’agence d’architecture CAZARCHI où sont abordées les questions relatives à la qualité d’usage du logement et au bioclimatisme.
Doctorat en préparation sur la question de l’enveloppe comme enjeu possible de la qualité d’usage de l’habitat.
Les processus de déformation, d’épaississement, d’anamorphose, d’altération, de distorsion, de dédoublement, de gauchissement, d’excroissance et autres serait une réponse spontanée et efficiente a l’inadéquation des logements aux modes vies actuels.
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Dahbi Malek est architecte DPLG, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM) en 1994, et est Maître de Conférence à l’antenne de La Réunion et à L’ESIROI (école supérieure d’ingénieurs de La Réunion) depuis 2015. Il a exercé tout d’abord à Montpellier, puis en Polynésie française et enfin à la Réunion au de l’agence CAZARCHI. Ces expériences, assises sur l’édification de projets d’envergure, sont guidées par des préoccupations bioclimatiques en milieu tropical humide. Il collabore également depuis 2013 avec le CAUE (974) à la diffusion de projets engagés dans la voie du développement durable. Il a dirigé en 2010 l’étude « Eléments de méthode pour une politique de la densification à la Réunion » pour le compte de la DEAL.
Dahbi Malek – Doctorat – à venir
L’enveloppe, enjeu de la qualité d’usage de l’habitat ?
L’habitat à travers l’histoire n’a été que peu de fois en accord avec son temps. Il semblerait que notre époque n’y échappe pas. La production contemporaine de logements se trouve en décalage avec les récentes évolutions des modes de vie des groupes sociaux devenus pluriels. Par ailleurs, nous savons que l’enveloppe des bâtiments est le lieu de tension pour l’essentiel entre le dedans et le dehors, entre le paraitre et le laisser voir, entre l’urbain et le domestique. Il se pourrait qu’elle soit aussi le lieu d’une tension palpable du dit décalage. Des architectes travaillent consciemment ou inconsciemment sur ce hiatus et proposent des réponses décelables dans l’enveloppe des bâtiments.
A travers cette thèse, la question sera posée si ce travail sur l’enveloppe est révélateur des enjeux de la qualité d’usage du logement. Si les processus de déformation, d’épaississement, d’anamorphose, d’altération, de distorsion, de dédoublement, de gauchissement, d’excroissance et autres sont par exemple des réponses spontanées ou sophistiquées soit à la perte de surface, soit à l’inadéquation aux modes vies actuels ou relèvent-ils de toutes autres logiques. Il sera tenté d’élaborer un corpus et une classification des formes et typologies, anciennes et nouvelles, ainsi générées. Il sera également et entre autres étudié la pertinence de corrélations entre ces processus et la qualité d’usage et les modes de vie ainsi proposés.

DALBY Thomas
Architecte DE-HMONP, diplômé de l’Ecole d’Architecture de Montpellier (ENSAM), il a complété sa formation par une année de master au RMIT de Melbourne. Il a par la suite complété et renforcé ses acquis professionnels par diverses expériences à l’étranger telles que Dublin (Irlande) et Shanghai (Chine). En 2010, il crée avec 4 autres membres L’Atelier Vecteur qui se veut Laboratoire d’Idée, outil de transmission et de réalisation. En 2015 Thomas Dalby crée en parallèle l’Atelier Dalby Architectes. Depuis 2015, il est enseignant contractuel à l’ENSA de Montpellier.
C’est au travers de sa production expérimentale personnelle dans l’espace public, réalisée au cours des huit dernières années, qu’il explore ce dispositif comme laboratoire d’idées et outil de conception, pour s’ouvrir vers de nouvelles modalités de conception de projets architecturaux.
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Dalby Thomas est architecte DE-HMONP, diplômé de l’Ecole d’Architecture de Montpellier (ENSAM), il a complété sa formation par une année au RMIT de Melbourne. Il a par la suite complété et renforcé ses acquis professionnels par diverses expériences à l’étranger telles que Dublin (Irlande) et Shanghai (Chine). En 2010, il crée avec 4 autres membres L’Atelier Vecteur qui se veut Laboratoire d’Idée, outil de transmission et de réalisation. En 2015 Thomas Dalby crée en parallèle l’Atelier Dalby Architectes. Depuis 2015, il est enseignant contractuel à l’ENSA de Montpellier.
Sujet de recherche
Le projet architectural, l’expérimentation par la fabrication
Dans sa récurrence, la fabrication du projet en architecture, action de créer, inventer, ou confectionner peut être considérée comme un protocole de recherche et d’expérimentation. L’expérimentation propulse une discipline vers l’avant et permet son évolution. Elle repose sur l’expérience, l’observation et la mise en pratique contrôlée d’hypothèses afin de les vérifier. Cette expérimentation nécessite aussi la répétition d’une pratique dans un domaine, un lieu au travers d’un protocole. A la rencontre de deux activités : art et architecture, il apparaît aujourd’hui de nouvelles pratiques et de nouveaux modes d’investir l’espace public permettant l’expérimentation du projet au travers de sa fabrication. C’est au travers d’une production expérimentale personnelle dans l’espace public, réalisée au cours des huit dernières années que nous explorerons ce dispositif comme laboratoire d’idées, et outil de conception, ouvrant vers de nouvelles modalités de conception de projets architecturaux.

DELGADO Daniel
Architecte DPLG, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier en 1996 (ENSAM), en 1999 création de l’agence d’architecture et depuis 2016 la SAS Agence Delgado avec Dorine Sénéchal. Enseignant contractuel à l’ENSAM depuis 2012, Maître de conférences associé à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier en 2018, membre de l’Association Champ Libre et de la Maison de l’Architecture Occitanie Méditerranée pour le développement d’action de sensibilisation en Milieu scolaire et du programme Education Artistique et Culturelle.
D’après toutes ses expériences professionnelles en milieu scolaire notamment, il constitue un travail de recherches appliquées pour une Transmission d’une culture architecturale au grand public. C’est pourquoi ce travail de recherche s’appuiera sur plusieurs actions réalisées en milieu scolaire, expérimenté avec différentes associations pour la promotion architecturale avec le grand public, des enseignements et organisation d’événements de sensibilisation depuis plus de 10 ans, une publication théorique est l’objectif de ce Doctorat.
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Delgado Daniel est architecte DPLG, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM), en 1996 lauréat du concours Europan 4 « Construire la ville sur la ville » Ville d’Aubervilliers avec le K architecture, en 1999 lauréat du Concours international d’architecture Europandom « habiter la ville outre-mer » Ville de St Pierre de la Réunion avec Elodie Nourrigat Jacques Brion et Dorine Sénéchal, lauréat pour la conception d’un mobilier pour la Région Languedoc Roussillon, porteur de projet innovant dans l’incubateur Cap Alpha. En 2004, il est lauréat Panorama de la jeune architecture en Languedoc Roussillon. En 1999, il créé son agence d’architecture et depuis 2016 la SAS Agence Delgado avec Dorine Sénéchal. Enseignant contractuel à l’ENSAM depuis 2012, et maitre de conférence associé pour 2018, il est chargé en 2017 de la mission pour la promotion des études d’architecture en Amérique Latine avec l’Ambassade de France et le programme Campus France Ville de Mexico et Guadalajara. Il obtient une bourse projet internationaux 2018 ENSAM pour le développement des relations Franco-Mexicaine. Depuis 2016, il est élu au collège enseignant du Conseil d’Administration de l’ENSA de Montpellier
Sujet de recherche
Sensibilisation à l’Architecture – Transmission grand public
Selon le rapport des groupes de réflexion de la stratégie nationale pour l’architecture de Juillet 2015 du Ministère de la culture et de la communication, la sensibilisation à l’architecture du public et des citoyens fait partie des enjeux de la transformation de la discipline architecturale. La transmission de la culture architecturale pour le grand public sera l’axe de recherche. La sensibilisation implique la promotion d’une culture architecturale, à la fois professionnelle mais surtout citoyenne, avec ceux qui seront les acteurs de la transformation du cadre de vie. Ce travail de recherche doit mettre en avant l’importance de la sensibilisation à l’architecture pour répondre à la question « l’Architecture est-il un bien commun ? ».
Les outils de la création en Architecture sont multiples et variés, ils doivent être adaptés à un jeune public, être ludique et inspirer la création de tous, libérer les énergies de tous créateurs pour imaginer et manipuler des formes, expérimenter l’espace, mais surtout prendre du plaisir à créer leur propre univers et parler d’architecture. L’utopie en architecture est la capacité de l’Architecte à penser le monde à travers ses yeux d’enfants. C’est pourquoi ce travail de recherche s’appuiera sur plusieurs actions réalisées en milieu scolaire, expérimenté avec différentes associations pour la promotion architecturale avec le jeune public, des enseignements et organisation d’événements de sensibilisation depuis plus de 10 ans, une publication théorique est l’objectif de ce Doctorat

GIROD Guillaume
Architecte diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble en 2008, titulaire de l’Habilitation d’exercice de la Maîtrise d’Oeuvre en son Nom Propre obtenu en 2009. Maître de conférences associé TPCAU à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Montpellier ( Licence I et Master au sein de Métropoles du Sud). Il est lauréat de plusieurs prix d’architecture.
Gérant de l’agence SPACES Architecture depuis 2011, il travaille sur des équipements publics et des études de définition stratégiques sur la mise en tourisme de sites remarquables. Il réalise actuellement la Maison de Santé de la Chapelle en Vercors, le projet de valorisation touristique du lac de Chambly, le Club House et les vestiaires du Chartreuse Rugby Club et le Centre Neige et Soleil.
Il est Maître de Conférence Associé au sein de l’ENSA Montpellier depuis 2018, et enseignant depuis 2011 au sein du même établissement.
De 2016 à 2018 il fait partie du consortium Européen KAAU ( Knowledge Alliance for Advanced Urbanism) au sein de l’ ENSA Montpellier en partenariat avec l’IAC de Barcelone et la faculté d’Architecture de Gênes. En 2012 il participe au World Architecture Workshop à Sendai. En 2015, 2016 et 2017 Il intervient en tant qu’invité au sein du cursus HMONP dans le cadre des sémainaires sur « jeunes pratiques ». En 2012, il est invité de la conférence « Et Après » organisé par l’ARPAL. En 2007 il participe au Seminaire « New Tempelhof » au sein de Raumlabor à Berlin.
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Girod Guillaume est architecte DE-HMONP, diplômé de l’Ecole d’Architecture de Grenoble (ENSAG). Une année d’étude universitaire au sein du département Architecture de la Faculté Polytechnique de Prague a permis de compléter le cursus universitaire français par un volet technique et opérationnel. Associé fondateur de l’agence Spaces Architecture, il est également enseignant contractuel à l’ENSA Montpellier depuis 2011, et Maître de Conférences Associé pour 2018 . Il est lauréat de plusieurs prix et distinctions ( lauréat OTUA 2007 et 2008, lauréat prix Leroy Merlin pour l’Habitat 2008, lauréat Minimaousse sur l’habitat nomade 2009, projet mentionné Europan 2009 à Monthey, publication du projet de Salle festive et culturelle de Succieu dans AMC – une année d’architecture en France 2015, projet distingué pour la Salle festive et culturelle de Succieu aux Archi Design Club Awards 2016, lauréat du prix Régional de la construction bois Rhone-Alpes pour l’ Espace Simone Veil en 2016, projet distingué pour l’ Espace Simone Veil aux Archi Design Club Awards 2017, mentionné au prix national de la construction bois pour la passerelle de la Combe d’Ire en 2017).
Sujet de recherche
Maîtrise d’œuvre : territoire de convoitise et de reconquête.
Articulation Historique : évolution de l’encadrement de l’acte de bâtir / apparition de la maîtrise d’œuvre dans la fabriquation des ouvrages ( batisseur) / réglementation de la maitrise d’œuvre au sein du processus de la commande publique / statut de l’architecte maître d’œuvre depuis 1977 / tendance future
Territoire de convoitise : l’architecte MOe est encore une anomalie au sens de l’histoire (1977 – 2018 – jusqu’à quand – loi Macron 2 qui visait à déréglementer) et gère un territoire convoité par les autres acteurs de la construction (commanditaire – entreprise ou les deux en même temps).
Territoire de reconquête : l’augmentation de la complexité de l’acte de construire (réglementaire et juridique) offre malgré les difficultés, une réelle opportunité de consolidation de l’architecte maître d’œuvre par une pratique de haut niveau assujettie à des résultats exemplaires. Quelle stratégie ? Quelle formation ? Quels outils ? Quel type de structure ?

JANNIN Stéphanie
Architecte DPLG de l’Ecole d’Architecture de Paris Belleville en 2004, elle est Maître de Conférence associée dans le champs TPCAU à l’Ecole Nationale d’Architecture de Montpellier et Membre de la Commission de la Recherche.
Engagée dans une démarche de doctorat, elle travaille sur les conditions de renouvellement de la Ville Africaine au XXIème siècle. Le point de départ de cette réflexion croise plusieurs données contemporaines : l’urgence du défi climatique, la croissance urbaine dans le monde en général et en Afrique en particulier qui devrait compter plus de 1,2 Milliards de citadins en 2050 et enfin la nécessité, pour endiguer la crise migratoire, d’une vision prospective des relations Nord/Sud autour d’un axe de coopération entre l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe, sur la question de la Ville durable.
Son travail interroge la stratégie territoriale comme outil contemporain de réflexion et de mise en projet des territoires urbains africains, outil à la fois durable et adaptable, intégrant les caractéristiques naturelles intrinsèques du territoire.
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Architecte DPLG de l’Ecole d’Architecture de Paris Belleville en 2004, elle est Maître de Conférence associée dans le champs TPCAU à l’Ecole Nationale d’Architecture de Montpellier et Membre de la Commission de la Recherche.
De 2004 à 2011, elle est collaboratrice de l’Agence BPA à Montpellier où elle travaillera sur la conception de divers équipements publics ou programmes de logements collectifs pour se spécialiser dans le projet urbain. Dans ce cadre elle sera notamment en charge de la Rénovation urbaine d’un quartier de 7Ha, dit prioritaire, dans le cadre du programme ANRU, tant sur les missions d’Architecte en chef que de Maîtrise d’œuvre des Espaces Publics.
De 2011 à 2014 elle est collaboratrice de l’agence Nicolas Lebunetel à Montpellier où elle travaillera aux diverses échelles de l’aménagement, des réflexions territoriales à la Maîtrise d’œuvre d’Espaces publics Elle sera chargée par exemple du Projet Urbain de Développement Durable d’une Ville patrimoniale du littoral gardois (500Ha), de la stratégie territoriale d’une Commune péri-urbaine de l’Hérault (400Ha), de la conception, de la coordination et de la Maîtrise d’œuvre des Espaces Publics d’un Ecoquartier dans l’Hérault (8Ha) ou encore du plan de réinvestissement urbain d’une zone commerciale d’entrée de Ville (104Ha). Depuis 2014 elle est adjointe au Maire de Montpellier et Vice-Présidente de la Métropole Montpellier3M. De 2014 à 2017, au titre de ses mandats, elle est en charge de l’Aménagement Durable et de l’Urbanisme, puis depuis 2017 en charge de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité. Elle est depuis 2014 Vice-Présidente de l’Etablissement Public Foncier d’Occitanie (précédemment Etablissement Public Foncier du Languedoc Roussillon).
Engagée dans une démarche de doctorat, elle travaille sur les conditions de renouvellement de la Ville Africaine au XXIème siècle. Le point de départ de cette réflexion croise plusieurs données contemporaines : l’urgence du défi climatique, la croissance urbaine dans le monde en général et en Afrique en particulier qui devrait compter plus de 1,2 Milliards de citadins en 2050 et enfin la nécessité, pour endiguer la crise migratoire, d’une vision prospective des relations Nord/Sud autour d’un axe de coopération entre l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe, sur la question de la Ville durable. Son travail interroge la stratégie territoriale comme outil contemporain de réflexion et de mise en projet des territoires urbains africains, outil à la fois durable et adaptable, intégrant les caractéristiques naturelles intrinsèques du territoire.
Cette réflexion s’intéresse particulièrement au passage des stratégies territoriales aux mécanismes opérationnels et fonciers qui font l’habitat dans le contexte du défi climatique.
La stratégie territoriale pourra être considérée comme une méthode de mise en projet, permettant à ce dernier de côtoyer les limites d’autres disciplines comme la géographie, la sociologie ou l’ingénierie et assurant des mises en action, à court, moyen et long terme, en respect d’une trajectoire tracée. Dans un principe de réalité face au temps long du projet urbain, la stratégie territoriale pourra aussi être considérée comme « ré-appropriable » par les gouvernances et acteurs successifs.
Dans ce contexte elle peut apparaître comme un outil de production de la Ville en général et de l’habitat en particulier, plus efficace que ne l’ont été les « plans de Ville » importés en Afrique par les Occidentaux au fil des époques, qui sont observés comme en décalage avec les réalités économiques, foncières et démographiques, tout en ne s’appuyant pas sur les modes de vies spécifiques.
Ce travail de recherche mêle théorie et pratique, en s’appuyant sur des recherches personnelles, la comparaison des processus décisionnaires et opérationnels de plusieurs Villes choisies au regard de leur construction politique et pour lesquelles des partenariats locaux sont créés ainsi que la mise en réseau d’un groupe multi-acteurs d’experts en Architecture et Urbanisme d’Europe, de Méditerranée et d’Afrique, dont l’objectif est de faire émerger l’identification du ou des modèles africains, tant du point de vue des modes de vie que des logiques foncières ou des modes de gouvernance qui « fabriquent » la Ville.
Les processus de développement de la Ville informelle, en tant que phénomène urbain, seront au cœur de la réflexion, puisqu’elle est aujourd’hui quantitativement le premier mode de production de la Ville. La définition même de la Ville informelle sera à explorer, informelle car non autorisée ? informelle car sans données d’analyse fiable ? informelle car dépourvue d’action collective ? …
L’analyse par photo satellite sera explorée dans sa capacité à offrir le seul outil viable de compréhension des spécificités spatiales, des domanialités, des limites et transition, des densités, des types de sol et le cas échéant des modèles typologiques d’habitat.
Cet outil de compréhension permettra t il de mettre en avant des qualités spatiales propres sur lesquelles s’appuyer et de poser des conditions de renouvellement urbain soutenables ?
Cette problématique contemporaine est au cœur des axes de recherche du HitLab :
- Habiter car l’enjeu traite bien les conditions d’habitat de plus d’un milliard de personnes en 2050.
- Innover car plusieurs phénomènes interagissent pour créer une situation complexe :
D’une part une urgence climatique, une démesure démographique et des contextes politiques variés qui entrainent des objectifs, des réflexions et des mises en œuvre à plusieurs vitesses ;
D’autre part des ressources non exploitées ou mal exploitées inestimables et une question qui se pose à l’ère du numérique, de la smart city et de l’intelligence artificielle capables de résoudre ou de poser différemment un certain nombre de points.
Dès lors, seuls des modèles de production innovants pourront amener des réponses qualitatives et quantitatives.
- Transformer car l’Afrique doit transformer les modèles de Ville qui lui ont été imposés à travers les siècles, renouer avec ce qui constitue son identité propre et inventer une nouvelle manière de produire la Ville qui lui sera spécifique.

LAFOND Jérôme
Architecte DPLG Urbaniste, Maitre de Conférence à l’École Nationale d’Architecture de Clermont-Ferrand. Diplômé de l’ENSA de Clermont-Ferrand en 2006, il crée l’Atelier Jérôme Lafond en 2009 puis, il devient codirigeant de l’ATELIER LAFOND sas d’Architecture en 2017 associé avec Marion Lafond Architecte DE Hmonp. Les pratiques d’agence, d’enseignements et de recherches explorent la notion de la « Reterritorialisation ».
Ses recherches interrogent la notion de « Reterritorialisation » où l’acte de ‘’Construire’’ l’Architecture, au sens large du terme, est un ‘’Pré-texte’’ de lier ‘’l’Homme’’ à son « Territoire ». Nous nous confrontons de plus en plus à une « déterritorialisation » de la pensée de l’Habiter, où la production architecturale s’abstrait de son territoire au profit de la banalisation et de la perte du « désir d’Habiter » un territoire plus qu’un autre. Afin de réinterroger le paradigme actuel et d’« élever les consciences » vers de nouveaux modes d’Habiter, plus en harmonie avec son environnement, où le global agit sur le local et où le local se réapproprie l’identité subtile des lieux, l’axe de recherche par le projet s’appuie sur les travaux d’agence et la pratique d’enseignement.
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Re-territorialisation – Renouer avec le sens caché de l’Architecture
De tout temps, l’Architecture fait « sens », de par sa culture, son évolution à travers les époques, son ancrage dans un territoire, la justesse d’implantation dans une géographie, son rapport au climat, etc. Depuis l’aire industrielle, nous constatons que la coévolution entre l’Homme et la Nature est rompue : place à la Machine. Cette rupture, préalable à l’aire de la pensée de la déterritorialisation, met l’ « objet » architectural comme manifeste d’une époque de production urbaine de l’après 2e Guerre Mondiale, s’éloignant des principes mêmes de la charte d’Athènes. Aujourd’hui, le constat d’une grande part de la production urbano-architecturale reste limité à des réponses techniques, normatives, constructives, d’offre promotionnelle aux logements «dépersonnalisés», aux slogans politiques durablement éphémères. En réaction à cette pratique de la production architecturale, nous, architectes, devons renouer avec le sens caché de l’Architecture, où la culture architecturale est le pilier de toutes innovation et évolution de cet art majeur, où la conception doit être la synthèse de la traversée des échelles de pensée, du territoire au détail architectural, où l’Architecture n’est plus un but, mais un moyen de redéfinir la place de l’Homme dans son paysage. Par conséquent, le concept de « Reterritorialisation » réinterroge le paradigme actuel afin d’« élever les consciences » vers de nouveaux modes d’Habiter, plus en harmonie avec son environnement, où le global agit sur le local et où le local se réapproprie l’identité subtile des lieux.
HABITER LE GRAND PAYSAGE
« Habiter le grand paysage » est un cadre de réflexion et de recherche permettant de redéfinir l’acte de ‘’Construire’’ l’Architecture, au sens large du terme, comme un ‘’Pré-texte’’ de lier ‘’l’Homme’’ à son « Territoire ». Nous nous confrontons de plus en plus à une déterritorialisation de la pensée de l’Habiter, où la production architecturale s’abstrait de son territoire au profit de la banalisation et de la perte du « désir d’Habiter » un territoire plus qu’un autre.
Ce travail de recherche permet d’enrichir une approche professionnelle et pédagogique expérimentant la traversée des échelles de pensée où le Territoire agit sur l’Architecture, où l’Architecture est un moyen d’accéder à une compréhension plus « élevée » de l’Homme face à la complexité de son environnement. Pour cela, ce travail s’appuiera sur le croisement de mouvements et théorie architecturales telles que le régionalisme critique*, la reterritorialisation, la Biorégion Urbaine**, les nouvelles figures territoriales en milieux urbains et ruraux, les ressources territoriales durables, renouer avec le sens caché de l’Architecture, mais aussi par l’analyse de projets « icones »,par des travaux d’étudiants menés depuis plusieurs années dans les Écoles Nationales Supérieures d’Architecture, mais aussi par des entrevues avec des architectes, urbanistes, paysagistes, dont le thème « Habiter le Grand Paysage » est le manifeste de leurs expériences professionnelles.
La transversalité des corpus théoriques, analytiques et pédagogiques aura pour objectif de mettre le « projet » au cœur de la démarche de recherche, de faire émerger de nouveaux outils de compréhension de la transformation subtile des paysages, et de rendre efficiente la lecture inconsciente d’un territoire par une architecture vécue.
* Le régionalisme critique, Kenneth Frampton, Alvar Aalto, Jorm Utzon.
** La biorégion urbaine et Projet local, Alberto Magnaghi

RÉHAULT Jean
Architecte DPLG, diplômé de l’Ecole Nationale d’Architecture de Paris La Villette. Il est maître conférences à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier depuis 2006. Depuis 2011, il est architecte associé dans l’agence d’architecture STUDIO 1984 à Paris.
Il travaille actuellement sur un projet de recherche : « Le projet d’architecture comme levier d’évolution de la culture constructive et de l’économie de la construction face aux enjeux de la crise écologique ». Son projet de recherche est basé sur l’idée que chaque projet est une occasion unique d’explorer la relation dialectique entre la culture architecturale, la culture constructive et l’économie. La fin du « grand récit » du modernisme, articulant culture constructive industrielle, renouvellement des formes architecturales et espoir d’émancipation par la technique rend ce rapport plus difficile à saisir. Pour autant l’interdépendance entre l’évolution de la culture architecturale et celle de l’économie de la construction reste motrice dans les mutations de la pratique du projet.
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Jean Rehault est architecte DPLG, diplômé de l’Ecole Nationale d’Architecture de Paris La Villette. Il est maître conférences à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier depuis 2006. Depuis 2011, il est architecte associé dans l’agence d’architecture STUDIO 1984 à Paris.
Sujet de recherche
Le projet d’architecture comme levier d’évolution de la culture constructive et de l’économie de la construction face aux enjeux de la crise écologique.
Chaque projet constitue une occasion unique d’explorer la relation dialectique entre culture architecturale, culture constructive et économie. La fin du « grand récit » du modernisme, articulant culture constructive industrielle, renouvellement des formes architecturales et espoir d’émancipation par la technique rend ce rapport plus difficile à saisir. Pour autant l’interdépendance entre l’évolution de la culture architecturale et celle de l’économie de la construction reste motrice dans les mutations de la pratique du projet.
La question de la technique constructive est ainsi guidée par une lecture écologique au sens systémique. Au-delà de la qualité sanitaire des matériaux, leurs bilans carbone ou leurs vertus thermiques, la réflexion se veut globale, portant aussi sur leurs cycles de vie, leurs conditions de production et leurs provenances. Cette sensibilité conduit à prendre en compte le type d’économie local que génère l’acte de bâtir, aussi bien que l’impact social et paysager de ses processus de production. La matière du projet résulte donc des savoir-faire et des ressources localement disponibles ou mobilisables et susceptibles malgré leur sobriété assumée de créer les conditions d’une forme de prospérité locale. Les notions de « filières locales » et de « milieux » surgissent dans le débat contemporain, et revêtent pour nombre d’architectes la dimension d’un nouveau paradigme. Renouant avec des enjeux économiques et sociaux élargis cette pratique du projet est-elle à même d’initier un nouveau « grand récit » dans la discipline architecturale ? Quelle influence cet imaginaire collectif imprime-il sur l’évolution des formes architecturales ?
Nous faisons l’hypothèse que l’étude de ces relations et de leur reconfiguration à l’œuvre dans les projets contemporains peut être à l’origine d’une pertinence renouvelée de la théorie architecturale.

SÉNÉCHAL Dorine
Architecte DPLG, diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier en 1998 (ENSAM), en 1999 lauréat du Concours international d’architecture Europan Dom « habiter la ville outre-mer » Ville de St Pierre de la Réunion avec Elodie Nourrigat Jacques Brion et Daniel Delgado. De 1999 à 2012, elle a été chef de projet au sein des agence A+ architecture et Antoine Garcia Diaz. Après plusieurs années de collaboration elle s’associe avec Daniel Delgado en 2016, créant ensemble SAS d’architecture Agence Delgado. Depuis 2015, elle enseigne en tant que contractuelle à l’ENSAM.
Reconversion, réhabilitation, réutilisation, recyclage, transformation, mutation, l’adaptation des sites et des bâtiments délaissés de leurs fonctions de production industrielle se place au cœur de vastes questions, au-delà de la simple conservation historique, allant de l’échelle du bâtiment à celle du territoire et de la recomposition du tissu urbain. La reconversion s’est imposée comme une démarche susceptible de préserver des valeurs de témoignage de ce patrimoine et s’est agrémentée depuis de la reconversion semble constituer l’un des quatre grands enjeux auxquels ce patrimoine se trouve confronté en ce premier quart du XXI ème siècle. Si cela semble aujourd’hui communément acquis, apparait un nouveau questionnement sur ce que l’ère de la consommation de masse a produit, à savoir les zones commerciales apparues dès le début des années 60.
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Sénéchal Dorine est architecte DPLG, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier en 1998 (ENSAM), en 1999 lauréat du Concours international d’architecture Europandom « habiter la ville outre-mer » Ville de St Pierre de la Réunion avec Elodie Nourrigat, Jacques Brion et Daniel Delgado. De 1999 à 2012, elle a été chef de projet au sein des Agence A+ architecture et Antoine Garcia-Diaz. Après plusieurs années de collaboration, elle s’associe avec Daniel Delgado en 2016, et créent ensemble la SAS Agence Delgado. Depuis 2015, elle enseigne en tant que contractuelle à l’ENSAM.
Sujet de recherche
Métamorphoses – Mutation du Patrimoine industriel
Autrefois édifiés en périphérie des villes, les bâtiments industriels se retrouvent aujourd’hui dans leur périmètre. Reconversion, réhabilitation, réutilisation, recyclage, transformation, mutation, l’adaptation de ces sites et de ces bâtiments délaissés de leurs fonctions de production industrielle se place au cœur de vastes questions, au-delà de la simple conservation historique, allant de l’échelle du bâtiment à celle du territoire et de la recomposition du tissu urbain.
Apparue vers les années 1970 avec l’émergence d’une nouvelle sensibilité à l’égard des vestiges de l’industrialisation, la reconversion s’est imposée comme une démarche susceptible de préserver des valeurs de témoignage de ce patrimoine et s’est agrémentée depuis de nouvelles vertus à l’aire du développement durable et de la requalification urbaine. Cette question de la reconversion semble constituer l’un des quatre grands enjeux auxquels ce patrimoine se trouve confronté en ce premier quart du XXIe siècle.
Si ceci semble aujourd’hui communément acquis, apparaît un nouveau questionnement sur ce que l’ère de la consommation de masse a produit, à savoir les zones commerciales apparues dès le début des années 60. En France c’est le projet « Plan de Campagne » dans les Bouche du Rhône qui fut le premier à émerger. Ainsi ces espaces se retrouvent, à l’image des zones industrielles, entièrement pris dans l’ère urbaine, mais aussi présente un modèle parfois obsolète au regard de l’évolution des modes de consommations.
Explorant cet axe, un travail d’analyse et d’inventaire de projets similaires servira de premier corpus. Ils seront interrogés au travers des enjeux culturels, sociaux, économiques et écologiques, quel avenir dans le paysage, à l’échelle nationale voire mondiale. L’objet du travail portera sur l’interrogation du devenir de ces espaces commerciaux, dans leur reconversion urbaine mais aussi programmatique, dans le contexte français.

SOTO Pierre
Architecte DPLG, diplômé en 1990, de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM). En 1998, il est titularisé en tant que Maître de conférences à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier et intervient dans le champs TPCAU mais aussi en Design industriel par le biais de workshops et d’intensifs, enseignement qu’il initie à l’ENSAM. Il est également co-responsable pédagogique du Mastère Spécialisé « Environnement de vie, architecture et santé » à l’ENSAM. Il crée en 1990 un atelier d‘architecture et de design à Montpellier, puis s’associe en 2011 avec Axelle BOURDEAU et fonde la sarl Atelier d’Architecture Axelle Bourdeau & Pierre Soto.
Paraplégique à la suite d’un accident de la circulation en 1981, il est naturellement préoccupé par l’intégration des personnes handicapées : ses études s’orientent dans un premier temps sur la mise au point d’aides techniques et d’outils juridiques au service des personnes handicapées. C’est ainsi qu’il impulse à l’ENSAM une réflexion sur le statut de la personne handicapée dans la société et imagine un cours spécifique à l’accessibilité pour tous. Parallèlement, à son métier d’architecte, il conçoit un fauteuil roulant innovant, à la fois léger, pliable, facilement transportable et esthétiquement discret. Il dépose plusieurs brevets à cet effet et construit une première série de prototypes. Ses travaux seront récompensés par de nombreux prix et publications.
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Soto Pierre est architecte DPLG, diplômé en 1990, de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM). En 1998, il est titularisé en tant que Maître de conférences à l’ENSA de Montpellier et intervient dans le champs TPCAU mais aussi en Design industriel, enseignement qu’il initie à l’ENSAM. Il crée en 1990 un atelier d’architecture et de design à Montpellier, puis s’associe en 2011 avec Axelle BOURDEAU et fonde la sarl Atelier d’Architecture Axelle Bourdeau & Pierre Soto.
Paraplégique à la suite d’un accident de la circulation en 1981, il est naturellement préoccupé par l’intégration des personnes handicapées : ses études s’orientent dans un premier temps sur la mise au point d’aides techniques et d’outils juridiques au service des personnes handicapées. C’est ainsi qu’il impulse à l’ENSAM une réflexion sur le statut de la personne handicapée dans la société et imagine un cours spécifique à l’accessibilité pour tous. Suite à ce travail et depuis 1991, les situations de handicaps font partie intégrante des programmes d’études des écoles d’architecture françaises. D’autre part, il assure de 1990 à 1994 une mission d’architecte conseil en accessibilité à la Mairie de Montpellier et invente la première Notice Technique en Accessibilité, qui depuis, est devenue une pièce contractuelle et obligatoire en France, lors de toute demande de permis de construire pour les établissements recevant du public, logements collectifs…
Spécialisé en accessibilité universelle, il intervient dans la défense des victimes d’accidents corporels auxquelles il apporte expertise et assistance dans l’adaptation de leur logement.
Au-delà de l’accessibilité, il s’intéresse à la qualité d’usage dans l’architecture, dans laquelle la prise en compte de l’usager et de ses particularités, est au cœur du projet architectural et urbain : environnement et qualité de vie des usagers deviennent des axes privilégiés d’investigation.
Parallèlement, à son métier d’architecte, il conçoit un fauteuil roulant innovant, à la fois léger, pliable, facilement transportable et esthétiquement discret. Il dépose plusieurs brevets à cet effet et construit une première série de prototypes. Ses travaux seront récompensés par de nombreux prix et publications.
Sujet de recherche
Architecture et qualité d’usage,
« Je déclare que l’heure est venue pour l’architecture de reconnaître sa propre nature, de comprendre qu’elle dérive de la vie » : Franck Lloyd Wright, Architecte.
L’usage correspond à la manière dont l’architecture est utilisée, occupée par l’usager, ainsi que son ressenti en termes de confort. Une architecture doit répondre à une utilisation particulière, et à des besoins spécifiques des usagers. L’usager, avec ses particularités physiques, psychiques, sensorielles, reste au cœur du projet architectural. C’est bien cette prise en compte de l’usager avec ses différences qui révèlera les qualités d’une architecture inclusive. Comment produire une architecture qui réponde à la fonction ? Le fait de placer l’homme au centre de la conception permet de garantir la parfaite autonomie des usagers, tout en s’attachant à assurer un parfait confort lumineux, thermique, acoustique, ergonomique, …
Cet axe de recherche sera étayé par un ensemble constitué du parcours professionnel, des enseignements et des travaux de recherche appliquée.
HAMERMAN David
Architecte.
MOREL Julie
Architecte DE.
LAURE Johan
Architecte DE-HMONP.
LEBUNETEL Nicolas
Architecte DPLG Urbaniste.
LE BOUVIER Brice
Architecte DPLG.
Membres associés
BLAIN Catherine