Du 29 janvier au 2 février 2024, l’ENSAM a accueilli les étudiants du master “projet d’aménagement et prospective territoriale” de l’Université Paul Valéry.
Organisé par William Hayet, les étudiants ont été conviés à un workshop intitulé “Impromptu2 Re Dess(e)ins prospectifs” pour imaginer des scénarios d’aménagement des entrées de ville de Montpellier. Les entrées de ville se confondent avec la “France moche”, dont le moteur est l’économie résidentielle, et en particulier les zones commerciales. Ces dernières apparaissent à la fin des années 1960 et se développent depuis sous l’impulsion de grandes enseignes. Il s’agit d’un double héritage, celui de l’urbanisme de zone intimement lié à la voiture, et, celui du “laisser-faire” – les pouvoirs publics devant composer à l’époque avec le marché de façon à assurer l’expansion des zones résidentielles.
Faute, par conséquent, de terrains commodes à bâtir, il faut rechercher des solutions dans les entrées de ville. Par où commencer et pourquoi ici plutôt qu’ailleurs ? Quels programmes privilégier et comment les commercialiser ? Densifier le “déjà là” est souvent présenter comme une priorité mais quelle place accorder à la nature et à l’agriculture, auxquelles des parcelles ont été arrachées durant les Trente Glorieuses, au profit des zones commerciales, des infrastructures routières ou encore des ensembles résidentiels ? Architectes et urbanistes ont un devoir d’anticipation dans un contexte de croissance continue et désordonnée de ces “entre-deux”.
En groupe, les étudiants ont donc imaginé le temps d’une semaine la reconfiguration de ces espaces en prenant en compte de nombreux enjeux (écologiques, économiques, politiques…) à l’horizon 2050. Le workshop explore des méthodes de conception plus « instantanées » et liées au dessins participatifs à plusieurs mains. Ce workshop s’inspire des méthodes et de la pensée de Yoshiharu Tsukamoto, architecte de l’Atelier BOW-WOW.





