Dans le cadre du cours de transition écologique de première année d’Agnès Burgers, le film « Le VIVANT qui se défend » sera diffusé le mardi 4 novembre à 17h15, en amphi 1. La projection sera suivie d’un temps d’échange en présence de membres d’associations naturalistes locales.
Le VIVANT qui se défend est un long métrage documentaire (90 min) de Vincent Verzat, produit par Partager c’est Sympa. Le film retrace son cheminement entre militantisme et naturalisme, sa recherche d’un équilibre entre combat et contemplation.
Partant d’un récit personnel et sensible, le film fait le lien entre les animaux sauvages et les luttes qui sont menées partout en France contre la destruction de leurs habitats. Le VIVANT qui se défend trace un chemin pour vivre digne et affronter ce qui vient. Le film peut être compris comme une forme de réponse à l’appel lancé par Baptiste Morizot à inventer « une culture du vivant » qui puisse lui « ‘conférer une importance dans l’espace collectif et l’attention politique », et qui puisse ainsi contribuer à la défense de l’habitabilité de notre monde commun.
Le film est actuellement en tournée d’avant première dans les cinémas. Cette diffusion qui s’adresse prioritairement aux étudiants de 1ère année de l’ENSAM, est ouverte à celles et ceux qui le souhaitent, sur inscription ci-contre, dans la limite des places disponibles.
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« Cela fait 10 ans que j’enquête sur les grands enjeux écologiques, économiques et sociaux, que je filme les mobilisations environnementales, que je suis témoin sur le terrain de la destruction des habitats et du dérèglement climatique.
Il y a quatre ans, j’ai vécu le désarroi intime, l’éco anxiété face au dérèglement climatique. Et dans le même temps, j’ai pris la mesure de mon ignorance du monde vivant, comme beaucoup de militants environnementaux : nous défendons “la nature” mais nous ne la connaissons pas ou si peu.
Or notre déconnexion du vivant a un prix : c’est à force d’être aveugle aux autres espèces, aux dynamiques écologiques, aux milieux, que nous créons un monde où rien d’autre ne saura vivre.
Alors j’ai pris un tournant vers le monde sauvage, je me suis auto-formé et j’ai reçu les leçons de naturalistes. J’ai enquêté sur la gestion forestière française, j’ai pisté et filmé des animaux qui vivent dans les interstices de notre monde, allant jusqu’à me lier au destin d’une renarde, d’un jeune cerf, et d’un blaireau. Cela dans l’espoir de trouver un second souffle à la lutte. Pour lui redonner du sens et de la vigueur.
Gardant un pied dans chacun de ces mondes qui ne se rencontrent pas, je suis devenu un passeur. Je vous livre un film entre l’investigation journalistique faite de rencontres sur le terrain, la quête personnelle et intime, et l’émerveillement naturaliste de l’observation d’animaux sauvages.
Des luttes forestières du plateau des Millevaches à la tanière d’une famille de blaireaux, en passant par les méga bassines du Poitou, les cerfs du Vercors et l’autoroute A69, ce film est autant un voyage qu’une main tendue entre des mondes qui ne se rencontrent pas, ou si peu. » Vincent Verza

