Chargement Évènements

Habiter le littoral, demain !

25 11 2024 17 01 2025

ENSAM | Hall 2

179 Rue de l'Esperou
Montpellier, 34090 France

Exposition Habiter le littoral, demain !

Cette exposition revient sur le concours qui a eu lieu en février 2022, en partenariat avec le Département de l’Hérault, qui interrogeait des architectes, urbanistes et paysagistes – professionnels ou étudiants – sur la manière d’habiter le littoral héraultais en 2050 au regard des évolutions climatiques attendues. Un concours d’idées inédit en France « Habiter le littoral, demain! » et mené en partenariat avec la Ville de Frontignan et le Conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement de l’Hérault (CAUE 34), dans le cadre de la stratégie départementale Hérault Littoral.

L’exposition « Habiter le littoral, demain ! » présentera la maquette du 1er prix lauréat  : « OYAT », présenté par NAVE Laura, AGENCE ARCHILES à Marseille ainsi que les 6 autres projets lauréats du concours seront sous forme de panneaux.

Une table ronde sera organisée le 2/12  pour collectivement mener des réflexions sur le sujet favorisera des regards croisés en présence de professionnels de l’architecture, entreprises, collectivités et enseignement supérieur et tous ceux qui travaillent déjà sur ces questions afin de les rassembler.

Un enjeu majeur : adapter nos territoires au changement climatique

Il était demandé aux équipes candidates dans le cadre du concours « Habiter le littoral, demain ! » de penser l’aménagement d’un quartier résidentiel ou mixte, pour le site des Hierles à Frontignan, commune littorale héraultaise de la côte du Golfe du Lion, doublement soumise aux risques littoraux entre mer et étang qui a besoin d’esquisser son avenir jusqu’à l’horizon 2100. Dans le cas de Frontignan-Plage, la submersion marine représente, aux horizons 2050 et 2100, un risque pour 6 000 à 10 000 résidents et  1 200 à 1 800 entreprises du littoral.
Les candidats devaient faire des propositions écologiques, fondées sur la nature et résilientes aux effets attendus des dérèglements climatiques à l’horizon 2050 – 2100 :

  • montée du niveau de la mer de 40 cm ou plus
  • températures moyennes dans l’Hérault +1,5°c par rapport aux températures actuelles
  • intensification des épisodes de canicules et des épisodes de pluies méditerranéennes
  • moins de pluies au printemps et des hivers plus doux

Les propositions d’aménagement de ce quartier devaient intégrer :

  • des solutions d’économies de ressources,
  • de réduction des émissions de gaz à effet de serre,
  • une préservation de la biodiversité (privilégier la continuité des écosystèmes, concevoir des systèmes d’épuration avant tout rejet dans le milieu naturel…),
  • des mobilités douces et une économie circulaire.

Le site choisi en retrait par rapport au rivage actuel, n’est donc pas concerné immédiatement par les problématiques du recul du trait de côte. Ce choix tient compte de la nécessité de ne plus aménager sur des zones en érosion.

Ce concours démontre aux aménageurs urbains qu’il existe des réponses à l’expression du changement climatique en zone littorale. En menant ce travail d’anticipation, ils peuvent mettre en œuvre des solutions écologiques, décarbonées et fondées sur la nature.

Liste des projets présentés :

  • 1er prix lauréat  : « OYAT », présenté par NAVE Laura, AGENCE ARCHILES à Marseille, représentant le groupement Nave Laura /  Levy Théo / Froger Chloé / Gautier Léa / Dumonthier Anaelle / Stab Chloé / Lenoir Léo / Gonzalez Guillaume / Ben Kerste. Le jury du concours a salué une « réponse opérationnelle […] aboutie, complète et sérieuse ». La démarche terrain du Cabinet a également été appréciée, avec différentes prises de contacts menées auprès de personnes au hasard mais aussi de professionnels. Autre point singulier du dossier : les réponses techniques à la contrainte des submersions, des ouragans et des vents. Lire le projet
  • « L’HOMME ET LES ROSES EAUX », présenté par BRETON Benjamin, AGENCE EN PLEIN MILIEU.X à Paris, représentant le groupement Breton Benjamin / Calazel Yann / Lahiani Karim / Plantier Thomas / Peytavin Manon / Peytavin Pauline, remporte le 2ème prix du concours. Ce projet hors norme propose une « bio-utopie » concrète, une « nouvelle alliance entre l’homme et la nature », qui a séduit le jury car elle « invite à un changement de paradigme, une approche intéressante et globale sur l’eau, le territoire, et les ressources » sans entrer dans le détail d’une spatialisation fine à l’échelle urbaine. Le jury souligne également une très grande qualité graphique au service de la proposition.
  • « SITE, CYTE, CITÉ » a été présenté par GILLES Karine, AGENCE  LES ATELIERS UP + SCE, CREOCEAN Montpellier, représentant le groupement  Gilles Karine/ Benosa Claire/  Mellet Anaïs / Montel Mélody / Sartre Juliette. Ils remportent ensemble le 3ème prix du concours. Le jury souligne « un important diagnostic territorial et des propositions à l‘échelle supra-communale très intéressantes ». Autre point apprécié par les membres du jury : l’originalité, avec par exemple le développement de liaisons fluviales et maritimes, la création d’un « agriparc » de 6,8 ha dédié à l’expérimentation d’une multitude d’agricultures, ou encore la « ligne bleue » est un parcours de sensibilisation dont le marquage définit la ligne d’eau liée à la sub­mersion marine.
  • Le projet « LE LITTORAL DU FUTUR » présenté par Ophélie JOLYS, étudiante représentant le groupement Jolys Ophélie/ Visouthivong Anouka / Cherqui Ikhlas, remporte le 4ème prix du concours. Dans son analyse le jury salue une « très bonne approche territoriale par le prisme de l’eau qui monte et qui ruisselle, l’agriculture et la biodiversité, les mobilités, les risques, avec une prise en compte des temporalités ». Point singulier, Ophélie JOLYS propose la renaturation du site avec pour spécificité de ne pas habiter le secteur des Hierles mais plutôt de le considérer comme une « opportunité de mettre en relation ce qui a été séparé : eau, biodiversité, sols fertiles… ».
  • « EN ATTENDANT LA MER » présenté par MARTIN DE MAISONNEUVE Shama, étudiant à l’ENSA Montpellier, représentant le groupement Martin de Maisonneuve Shama / Elberte Nicolas, remporte le 5ème prix du concours. Le jury salue une « réponse opérationnelle aboutie » et « un mode architectural intéressant ». Le projet imagine notamment la création d’un quartier formé par un ensemble de maisons individuelles à étage construites en pierre de taille, sur un sol de carreaux. Le choix s’est posté sur la pierre calcaire du Gard, dont la carrière est située à une centaine de kilomètres de Fron­tignan. Le principal atout de la pierre de taille ? C’est un matériau que l’on peut réemployer. Un bâtiment en pierre de taille se construit et de déconstruit, car la technique de construction de ce matériau est dite « sèche », les pierres massives se maintiennent les unes sur les autres grâce à leur propre poids. Entièrement recyclables, les habitations en pierre de taille peuvent être transformées et déplacées à volonté. Au fur et à mesure de la montée des eaux, les maisons peuvent être déconstruites pour être de nouveau construites plus haut sur l’axe Montagne-Mer.
  • « PROMESSES SILENCIEUSES » présenté par BRUNEL Mathieu, étudiant à l’ENSA Montpellier, représentant le groupement Brunel Mathieu / Dossetto Jean Baptiste, remporte la mention du Jury « adaptation – valeur d’usage – impact énergétique ». Avec cette mention le jury salue « une réponse littéraire, poétique, élégante qui esthétise les risques naturels ». Le parti-pris du projet repose sur une logique de « réécriture permanente du sol » permettant le développement de nouvelles cultures, la création de jardins et d’espaces boisés et favorisant les espaces de rencontres intergénérationnels.
  • « FAIRE PLACE » présenté par SOULEZ LARIVIERE Sébastien, AGENCE SLOW ARCHITECTURES, Représentant le groupement Soulez-Larivière / Frapolli Olivia, remporte la mention du Jury « paysage ». Là encore le jury a été séduit par cette « belle proposition onirique et graphique » qui propose une solution à habiter et touristique, s’appuyant sur l’imaginaire de la maison de pêcheurs. Hormis le sujet de la biodiversité, toutes les thématiques sont traitées avec soin, en particulier celles du paysage, des espaces publics et privés et de la typologie d’habitat. Le fil conducteur de la réflexion est clair et marqué dans une temporalité. Une partie du projet présente une version utopique de la valorisation des réservoirs d’hydrocarbures comme futures zones d’accueil des déchets de la déconstruction du Lido et création de villages suspendus interconnectés.

 

Projet OYAT, concours "Habiter le littoral demain"

Inscription à l’évènement pour les personnes extérieures à l’école :