SITUATION.S À LA PAILLADE

SITUATION.S À LA PAILLADE, LE PROJET

Un projet dans le cadre pédagogique du domaine d’Étude Master – Situation-s pédagogies critiques pour une écologie de l’architecture 2022-2023.

Sur une proposition de Germana Civera – chorégraphe-chercheure, artiste associée dans le cadre de sa résidence Paysage Humain à l’ENSAM et de Khedidja Mamou -MCF à l’ENSAM, architecte-sociologue, chercheure au LIFAM, en association avec Yannick Hoffert et Jean-Paul Laurent -MCF ENSAM, chercheurs au LIFAM.

Ce projet est soutenu par Montpellier – Capitale européenne de la culture 2028.

Soutien : Ralph el Khoury DPEA scénographie
Vidéo-documentaire : Petra Tomaskovicova
Personnalité invitée : Roger Bernat

Depuis septembre 2022, Situation.s (s’)opère à la Paillade (quartier La Mosson).

Les étudiants ont été invités, dans une forme de réflexivité, à reconsidérer le regard qu’ils portent sur un territoire et à être attentifs aux pratiques faibles et émergentes, à partir de leur expérience d’une situation et de son éventuelle transformation. Plusieurs projets ont mobilisé les étudiants : «un jardin partagé tiers-lieu» avec l’association les 4 chemins, « un théâtre urbain » aux halles de la Paillade et « un projet d’école » à l’école Heildelberg.

« Notre groupe propose de s’emparer de la question de la situation dans son acception la plus large : c’est pour cela que nous la déclinons au pluriel. Les situations renvoient aux réalités de terrain et aux situations de projet que nous inventons.

Notre posture pose comme préalable que la fabrique du projet ne peut se penser que collectivement, d’une manière systématiquement pluridisciplinaire, et en plaçant l’étudiant au cœur du débat pédagogique, préalable pour qu’il construise sa place non seulement en termes professionnels, mais aussi politiques et sociaux. Elle prête toute son attention aux usages, aux habitants et aux relations avec l’environnement. L’architecture située se pense au sein de l’École et en dehors, dans un travail d’aller et retour entre immersions et distanciations, et pousse l’étudiant à devenir acteurs des situations auxquelles il prend part.

L’organisation pédagogique a pour objectif de placer un groupe d’étudiants au plus près du réel, afin de l’éprouver par l’expérience de l’agir et de le comprendre dans le même mouvement et d’en dégager des possibles de projets. Se « cogner » contre le réel c’est aussi se le ré-approprier, l’in-corporer. Nous envisageons la situation comme une forme de pragmatisme expérimental où la dimension utopique se construit simultanément sur des horizons lointains et sur des imaginaires ordinaires pré-existants.

L’objectif pour l’étudiant est de construire sa place non seulement en termes professionnels mais aussi politiques et sociaux. «Faire» et «éprouver», « considérées ensemble ou dans leur interaction », forment ce que John Dewey dénomme justement une « situation ».

Les transitions, notamment écologiques, nécessitent de s’appuyer sur une transition pédagogique, qui permet entre autre de repenser les questions de transmission de savoirs, de rapport entre enseignants et étudiants, et de la place de l’expertise dans la transformation des territoires et des situations. Il s’agirait ainsi bien plus de fonder une écologie des relations, des savoirs et des actions, redéfinissant les positions de l’étudiant, de l’enseignant et de l’artiste corpographe engageant un rapport direct avec le « réel »: agir et apprendre dans le même temps.

Nous œuvrons à valoriser le travail collectif, cette dimension collective nous paraît importante, encore plus dans une école, et une société de façon générale qui tend à se construire autour de la valeur individuelle. Si on s’accorde communément à dire qu’il existe une intelligence collective, pour autant, cette intelligence collective ne se décrète pas.

Il s’agit pour nous de démontrer que celle-ci se construit en situation, et pour que celle-ci agisse, elle doit pouvoir être réflexive et critique.

L’équipe enseignante, ou accompagnante, est de fait partie prenante de ce collectif.

Architectes, ingénieurs, sociologues et artiste corpographe apportent une pluralité de regards et de points de vue nécessaires à penser le projet, et l’architecture de façon générale, au croissement de multiples savoirs. »

SITUATION.S À LA PAILLADE, L’INSTALLATION-PERFORMANCE

Du 13 novembre au 1er décembre 2023, les étudiants en Master ont créé au sein de l’ENSAM un espace-temps sous forme d’installation-performance qui retrace leurs processus de mises en situations.

Cette installation au sein de l’ENSAM a réunit l’ensemble des matériaux (mobilier, plans, découpes, maquettes, carnets, photographies, vidéos, voiles, rapports d’étonnement audio, objets signalétiques), matériaux recyclés procédant de l’atelier maquette et de l’association 4 chemins de la Paillade. Ils ont été conçus et expérimentés tout au long de l’expérience pédagogique in situ à la Paillade, dans l’espaces publique et à l’école primaire.

Le soir de l’ouverture, une personnalité invitée, le metteur en scène Roger Bernat a proposé une performance participative au sein de cet espace-temps. L’intention principale dans cette proposition était de mettre en lumière et de partager ces expériences pédagogiques, humaines et artistiques qui font se rencontrer des mondes/cultures.

Un des projets réalisé par les étudiants : Regarder la vidéo retraçant le projet.

L’ensemble des encadrants: Germana Civera, Christelle Corradino, David Hayet, Yannick Hoffert, Johann Hubert, Jean-Paul Laurent, Alexis Lautier, Khedidja Mamou

Deux semestres, deux actes:

Acte 1 : Semestre 7- Situation-s s’installe et «fait» à la Paillade enseignants en S7 : Khedidja Mamou, Jean Paul Laurent et Germana Civera

Acte 2 : Semestre 8- La Rénovation Urbaine au prisme de l’architecture scolaire enseignants en S8 : Yannick Hoffert, Christelle Corradino, Johann Hubert et Germana Civera

Avec la participation des étudiant.es en Master : Milena Baldalyan, Philémon Betz, Constance Billaud, Séléna Cante, Anaïs Corread, Stephen Cosnier, Giovanni Delage, Lisa Escudier, Eloïse Ferro, Manon Fritz, Rania Ftouh, Anouk Geudens, Prune Granchamp, Jinane Griguer, Sixtine Guillot, Mathias Kaltenbaek, Ornella Kerrels, Marion Legoubé, Seddik Lemcherfi, Elodie Lenoir, Théophile Leroy, Myriam Ly, Katharina Muhler, Julie Nevens, Lola Peloux, Romane Plumenail, Ilana Pollak, Pénélope Puech, Vincent Rouah, Coline Sforza, Terradellas Théo, Nina Therond, Chloé Valla, Franck Vicari

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Biographie de Roger Bernat

Roger Bernat est metteur en scène catalan. Il a suivi des études de peinture et d’architecture. En 1996, il reçoit le Prix Extraordinaire de l’Institut del Teatre de Barcelone. En 2008, il commence à créer des dispositifs dans lesquels le public occupe la scène et devient protagoniste.

“La recherche de Roger Bernat constitue le cas presque unique d’une véritable « poétique de la participation ». De Domini Public à Numax-Fagor-plus, Bernat traverse tous les cadres et les règles de l’interaction, réorganise les instruments du temps et de l’espace et transforme avec une simplicité extraordinaire les conditions performatives, sans jamais renoncer à décliner l’interaction, à la pervertir (dans le meilleur sens du mot), afin de faire de l’interaction la circonstance critique et symbolique qu’elle avait dû être aux origines. Bernat transforme les techniques de l’engagement du public, traditionnellement basées sur des processus de type psychologique ou émotionnel, en de véritables technologies : re-pensée éthique des paradigmes de l’interaction.” In THÉORIES DE LA RELATIVITÉ (extraits) par Roberto Fratini, 2014.

Lien vers le site de Roger Bernat

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